Il a suffi l’apparition du Covid-19 pour que le sport international marque un énorme fléchissement en 2020. Plus qu’un fléchissement à vrai dire. Presque un véritable effondrement du système économique et commercial sur lequel le sport dans le monde entier repose depuis des années. C’est un «fantastique» effet domino qui a mis en péril tous les acteurs du sport, quelle que soit la discipline. Personne n’a échappé aux effets pervers du Covid-19 sur le sport : grands événements, calendriers, revenus de la billetterie, sponsoring, performances sportives, droits TV, équilibre financier des clubs-sociétés et visibilité à court terme… Tout est remis en question, même pour les sports et compétitions amateurs où il n y’a pas de gros enjeux financiers. C’est sûr que le sport d’après-Covid sera si différent de celui d’avant. Ça doit l’être en tout cas pour éviter un blocage de la machine.
Ceux qui défendaient toujours une idée simple et moins mercantile du sport sont favorisés par rapport à ceux qui s’emportaient pour l’idée du sport-business qui met les valeurs du sport et l’épanouissement dans un second plan par rapport à l’aspect économique. On a vu comment en quelques mois et avec un public interdit d’assister et des événements reportés ou tenus à la hâte, et sans la passion et le spectacle qu’il faut, les clubs et les fédérations ont souffert devant cet indiscutable effet. Il a suffi de cet effet domino pour que l’on réfléchisse un peu plus à des questions «sportives» aussi importantes que le business et le marketing, à savoir l’hygiène, le bien-être des installations sportives et, surtout, la dimension solidarité en sport. L’Etat a dû intervenir dans plusieurs pays pour compenser les pertes économiques dues au Covid, et pour permettre de redémarrer la machine doucement. Tout le monde a vécu le calvaire Covid en sport. Tout le monde a perdu économiquement. Morale de l’histoire: les meilleures approches marketing en sport, les experts les plus ingénieux n’ont pu rien faire pour lutter contre les effets du Covid. Le sport devait être mieux géré, notamment en maîtrisant plus la bulle financière et en répartissant plus et mieux la valeur économique en sport. Sinon, ce sera un effondrement sans précédent.